dimanche 30 septembre 2012

I wanna be hate by you


Charles Monroe
Antistar Superchrist
Poupoupidou Records - 1996

Drôle de concept que celui-là. Le chanteur Charles Monroe, de son vrai nom Jean-Claude Calcif, a décidé avec son groupe d'avoir comme noms de scène une combinaison de prénoms de présidents de la république français et de noms d'actrices américaines. Il est donc accompagné par Georges Zeta-Jones, Valery Jolie, François Barrymore et Nicolas Basinger.
C'est Samuel Treznor, chanteur du groupe indus-klezmer Naines En Chaînes qui les prend sous contrat quand il les voit se produirent au Whisky-A-Gogol, adhérent à leur attitude provocatrice. Ils ingurgitent du parfum Chamel numéro 5 pour le vomir aussitôt, ils brûlent le drapeau du club de ping-pong national et insultent des personnalités chères aux français telles que Jean-Pierre Pernod, Patrick Sébastier ou Patrick Truelle.
Leurs chansons traitent de la religion (l'ironique "Antistar Superchrist"), de la politique ("Not Beautiful People") et du prix élevé du maquillage ("Gloss Is Dead"). Ils se font aussi remarquer avec leur reprise en version gothico-métal de "Joe le taxidermiste" d'Elsa Paradis.
Le public des 12-15 ans les adorent, copient leur style, s'habillent comme eux, ce qui vaut quelques mises à pied dans certains collèges et de bonnes crises de rires chez les parents.
Un fan dira : "Charles Monroe a tout compris à nous, la jeunesse triste et démunite, car je suis sûr que sous son maquillage effrayant se cache un visage plein d'acné qui en chie des ronds de pendules à cause de parents qui ne le comprende pas" (...).
L'album Antistar Superchrist se vend à plus de 3 millions d'exemplaires cette année-là, donnant à Monroe un statut de Dieu vivant auprès des ados, de bête noire pour les parents et de meilleur vente de masques à son effigie pour Halloween, juste devant Alice Coupeur.

Cette pochette est un mix de Marilyn Monroe dans "Sept ans de refléxion" et de Marilyn Manson, dont le nom est une combinaison de Marilyn Monroe et de Charles Manson. 
 



dimanche 16 septembre 2012

Moi, moche et méchant


15 Cent
Get Muscles Or Die Tryin'
Ziva Productions - 2003
 
De son vrai nom Jacques Curtisse, le rappeur 15 Cent (pour 15 Centimes, surnom que lui donnait sa mère lui disant que c'était tout ce qu'il valait) a tout du mauvais garçon.
À 14 ans en CE2, il quitte l'école Charlie Oleg et commence à fréquenter la rue. Il commet plusieurs délits mais n'est pas très doué: il trafique de fausses cartes téléphoniques à l'ère du portable, fait passer des bouts de gommes pour du shit et se fait arrêter en voulant revendre des pistolets de paint-ball volés à des agents de la B.A.C. en civil.
Mis en liberté surveillée, il se tourne vers la musique avec l'aide de son ami BB Fuck, membre du collectif G Inuit.
Avec ses 55 kilos, le titre de son album Get muscles or die tryin' (Prendre du muscle ou mourir) sera trouvé sans problème pour "la crevette famélique", surnom donné par ses nouveaux amis.
Le disque est précurseur d'un nouveau son dans le hip-hop et le magazine Rap Afro Mag' le citera comme "Une pure bastos kiffante dans ta teuté qui vient de la street et qui fait zizir". En gros, ils ont aimé.
En ressortent les tubes tels que "P.I.M.P. (Par Ici Ma Poulette)", "Tu m'chechères la bastaille?" et "Si tu m'carottes j'te déboîte".
Le grand public entend surtout parler de lui quand il fait un duo émouvant avec Keevin Cahoull, un jeune fan atteint d'un mal incurable. Ce dernier à la déshinibitube aiguë : il se filme en faisant n'importe quoi sans qu'il en ait honte et poste son oeuvre sur Yutube pour que tout le monde le voit. Il y aurait de plus en plus de gens atteints d'après Kikipédia.
Fin 2003, la vidéo est vue plus de 28 520 000 fois, 15 Cent rentre dans la cour des grands du rap et Keevin continue de gigoter devant sa caméra sans remords.

Cette pochette est un détournement de l'album "Get Rich Or Die Tryin'" de 50 Cent.

dimanche 2 septembre 2012

Ton ami c'est moi


Sextoy Story
Original Soundtrack
Walt Dorcel / PIXXXAR Records - 1995

Depuis 1937, les productions Walt Dorcel ont toujours été un émerveillement pour les yeux, mais aussi pour les oreilles. De "Siffler en forniquant", "Un jour mon prince me prendra" (Frivole Blanche-Neige et les 7 hommes de petite taille), "Ce rêve moite" (Algourddin),  "Supercalifrigillistisexpiadelicious" (Mary Poppers) ou encore "Hakunu Matatoufe" (Le Roi Léon), les chansons cultes sont légion.
Sextoy Story ne déroge pas à la règle, car les chansons entrainantes illustrent à merveille ce long-métrage inédit et interactif. Car durant les projections, les spectatrices se sont vues offrir les personnages-accessoires pour pouvoir rejouer les scènes du film.
L'histoire est celle de Vibroom le vieux vibromasseur à une vitesse. Il est le sextoy préféré de la pulpeuse Sandy jusqu'au jour où arrive Plug l'éclair, le canard vibrant. La rivalité entre les deux "fourres-tout" ne tarde pas.
Pour les voix, le chanteur Charlélie Roulure double Vibroom, l'actrice X Michelle Morgane est Plug et le hardeur Bernard Bracmar incarne Dildo-Dino.
Les chansons comme "Vers la foufoune et au-delà", "Je vibre pour toi" et "Il y a de la place pour deux dans son coeur mais pas que" sont sur toutes les lèvres, la magie Dorcel opérant toujours.
Le disque est un nouveau succès pour la firme, et la comédie musicale Sextoy On Ice est lancée la même année. Les petits et les grands peuvent voir leurs personnages préférés en mousse et en os dans un ballet féérique de godemichets, reprenant en choeur les grands succès du film.
Forts de cette expérience, les studios PIXXXAR ont gagné le coeur du public en réalisant par la suite 1001 teubes, Ratacouille et Membrés et Compagnie, avec leur lot de chansons rythmées et intemporelles, comme toujours.

Merci à Sylvain R. pour "Mary Poppers".
Cette pochette est un détournement de "Toy Story" des studios Disney.